Les programmes scolaires et universitaires, les musées, les documentaires, ignorent le foisonnement de découvertes basées sur des outils modernes, ou un point de vue inhabituel, qui seraient de nature à fissurer le dinosaure que constitue le courant officiel.
Jean Piaget, chercheur en psychologie de l’enfant, décrit l’apprentissage selon deux processus : l’assimilation et l’accommodation. Le premier consiste à adapter l’information de l’environnement à notre structure de connaissances, le second adapte nos structures de connaissances aux informations de l’environnement.
Dans ma profession, la programmation informatique, il arrive fréquemment que les demandes varient de façon importante tout au long du projet, au point que, si l’on voulait bien faire, il faudrait revoir les fondations même du programme, ce qui rend le développement particulièrement long. C’est comme s’il fallait détruire une maison et refaire les fondations tout au long de sa construction, car les clients décident à quoi ressemblera leur maison au fur et à mesure qu’ils la voient grandir. Pour des raisons de temps et de budget, il n’est guère possible de faire ainsi. On procède donc par “assimilation” des nouvelles fonctionnalités, sans repenser l’ensemble, autrement dit sans “accommoder” l’existant. Les nouvelles fonctionnalités s’accumulent donc de façon chaotique et il devient difficile, pour un-e programmeur-se, de s’y retrouver, les anomalies sont nombreuses et la remise en ordre qu’il serait nécessaire de faire prendrait au moins autant de temps que celui déjà passé.
C’est aussi ce qui se passe dans la progression des connaissances académiques.
Remettre en cause des fondations des connaissances académiques implique de réunir les experts qui font école dans leur domaine, et de les mettre d’accord, ce qui est loin d’être facile. Il en va aussi de la réputation des chercheurs qui ont publié des travaux sur des bases obsolètes, et de la notoriété et de la richesse des musées.
Pourtant, il y a beaucoup de choses que tout à chacun peut observer, qui font douter des versions officielles des sciences ou de l’Histoire.
Comment intégrer, dans les connaissances biologiques et chimiques dont nous disposons, l’efficacité de médecines parallèles, telle que l’Ayurveda (médecine indienne), la méditation, le yoga, par rapport à la panoplie chimique ou chirurgicale fortement intrusive qu’utilise habituellement les médecins ?
Comment avoir foi en la datation des civilisations celtes et romaines, alors que les copies les plus anciennes des textes latins dont disposent les bibliothèques et musées, et qui servent de références historiques, datent du IXe siècle – si l’on se fie aux estimations – ou même de la Renaissance ?
Les plus vieux exemplaires des “Commentaires sur la guerre des Gaules” de Jules César (“Commentarii de Bello Gallico” Julius Caesar), principale source historique pour décrire les peuples celtes, sont estimés au IXe siècle de notre ère. Un de ces exemplaires est conservé à la Bibliothèque Nationale de France (BNF), l’autre à Amsterdam. Les plus vieilles éditions (partielles) de “L’Histoire de Rome” (Ab Urbe Condita Libri) de Tite Live (Titus Livius), une des principales sources historiques de l’empire romain, sont aussi estimées au IXe siècle de notre ère. Une de ces éditions est aussi conservée à la BNF.
Le site internet tertullian.org tient une remarquable liste des plus anciens manuscrits connus pour la plupart des auteurs classiques grecques et latins, avec leur date estimée.
D’autres incohérences entre les données archéologiques et la chronologie officielle sont observées par des chercheurs récentistes tels que les Russes Anatoly Fomenko et Gleb Novosky.
Les domaines des connaissances académiques ou du développement informatique ne sont pas les seuls qui évoluent de cette façon. Une grande problématique pour les démocraties aujourd’hui est le développement exponentiel des lois et de la jurisprudence, qui ne s’accompagne pas toujours d’un souci de clarté et de cohérence. Il en va de même pour les procédures administratives. Lorsqu’on sait que “nul n’est censé ignorer la loi”, on peut mesurer toutes les difficultés et les coûts que cela représente pour les entreprises comme pour les simples citoyens. Cette complexité est probablement une des raisons qui freinent l’adoption de la démocratie dans certaines parties du monde.